La prédication consiste à dire quelque chose de quelque chose. Il s'agit d'attribuer des prédicats à un sujet, grâce à la copule "est". Ainsi, nous pouvons formuler des énoncés à propos du monde, dans une perspective descriptive. De nos énoncés, nous pouvons dire qu'ils sont vrais ou faux, selon l'adéquation entre l'énoncé et l'objet dont il est dit quelque chose.
Or nos énoncés ne sont pas seulement des descriptions du monde, mais des actions dans le monde.
Comme l'explique le philosophe Austin, dans l'ouvrage Quand dire, c'est faire, dans certaines situations d'énonciation, "énoncer la phrase [...], ce n’est ni décrire ce qu’il faut bien reconnaître que je suis en train de faire en parlant ainsi, ni affirmer que je le fais : c’est le faire."
La dimension performative du langage définit nos prises de parole comme des actes, des actes de langage.
Dans cette perspective, l'usage prédicatif du langage n'est-il pas encore un acte de langage ?
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